Description
Sérigraphie bleue « Selfie Gun » de Joan Cornellà, tirée à la main sur papier d'art, édition limitée.
Édition limitée à 250 exemplaires, signée et numérotée, 2024. Format : 16,14 x 22,44 cm. Sérigraphie.
Selfie Gun Blue Sérigraphie de Joan Cornellà
« Selfie Gun Blue » est une sérigraphie de 2024 de l'artiste espagnol Joan Cornellà, connu pour son regard satirique et sans concession sur la vie moderne. Tirée à la main sur papier d'art, cette œuvre en édition limitée à 250 exemplaires est signée et numérotée. Mesurant 41 x 57 cm, elle offre un impact visuel saisissant grâce à ses lignes épurées, ses aplats de couleur et une composition qui capture l'humour absurde caractéristique de Cornellà. L'image représente une silhouette souriante tenant une perche à selfie surmontée non pas d'un téléphone, mais d'un pistolet pointé directement sur sa tempe. Le fond bleu cyan vif contraste fortement avec la thématique sombre de l'image, faisant écho aux codes esthétiques du design commercial tout en livrant une critique acerbe.
Joan Cornellà et l'extrémisme satirique dans l'art urbain pop et le graffiti
Joan Cornellà, né en 1981 à Barcelone, s'est imposé comme une figure incontournable de l'évolution du street art et du graffiti. Son langage visuel est immédiatement reconnaissable : personnages souriants, lignes épurées et caricaturales, couleurs saturées servent de support à des réflexions incisives, souvent teintées d'un humour noir, sur la société. « Selfie Gun Blue » illustre parfaitement la démarche de Cornellà : une scène en apparence joyeuse qui, à y regarder de plus près, révèle une réalité profondément troublante. Cette tension entre style et substance est une caractéristique essentielle de son œuvre. Dans cette sérigraphie, la fusion d'un objet du quotidien avec un instrument de violence crée une métaphore saisissante de la technologie, de l'égocentrisme et de la culture superficielle de la validation numérique.
Technique et économie visuelle comme outils subversifs
La force de cette œuvre réside dans son économie visuelle. Point de superflu, point de narration en arrière-plan, point d'explication textuelle. Chaque élément du cadre est calculé et précis. Cornellà utilise la simplicité comme une forme de satire, dépouillant ses personnages de toute individualité tout en accentuant leur impact symbolique. Le costume, le sourire et le regard vide de l'homme sont rendus dans des teintes primaires vives, le réduisant à un archétype. Le pistolet, rendu dans des tons gris et roses feutrés, contraste fortement tout en s'intégrant parfaitement à la composition. Cette sérigraphie artisanale témoigne de la maîtrise de Cornellà dans l'art de la superposition de couleurs plates, une technique classique de l'impression d'art ici réinterprétée au service d'un commentaire contemporain.
L'ironie moderne encapsulée par l'absurdité visuelle
« Selfie Gun Blue » n'est pas qu'une simple plaisanterie visuelle ; c'est une réflexion percutante sur le détachement social. Cornellà utilise une esthétique joyeuse pour critiquer des problèmes bien réels : le narcissisme, la désensibilisation et la marchandisation de l'identité dans l'espace numérique. À travers le Street Pop Art et le graffiti, il confronte le spectateur à des vérités dérangeantes, dissimulées sous des apparences lisses. Son œuvre a trouvé un écho international, dans les galeries, les livres et les installations publiques, car elle force à se confronter aux absurdités des comportements modernes en utilisant précisément les codes visuels qui nous sont devenus familiers et rassurants. Cette œuvre, comme une grande partie du travail de Cornellà, exige non seulement une observation attentive, mais aussi une introspection, incitant le spectateur à s'interroger sur les implications cachées de chaque sourire filtré.