Description
Oxycontin The Prisoner Drug Bear Art Toy par Luke Chueh, œuvre d'art en vinyle en édition limitée, réalisée par un artiste de graffiti de rue.
Œuvre d'art en édition limitée 2017 à 300 exemplaires, accompagnée d'un emballage en coton, d'un sac et d'un tube. Inspirée de la peinture originale de Luke Chueh, « Le Prisonnier » explore la captivité sous toutes ses formes : physique, mentale ou médicamenteuse. Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un problème de santé mentale qui peut se développer après avoir vécu ou été témoin d'un événement potentiellement mortel tel qu'un combat, une catastrophe naturelle, un accident de voiture ou une agression sexuelle. Par ailleurs, la dépendance aux médicaments sur ordonnance comme le Percocet a engendré de nombreux problèmes d'addiction.
Oxycontin, l'ours prisonnier de la drogue, par Luke Chueh : sculpter le poids de la dépendance dans l'art urbain pop et le graffiti.
« Oxycontin The Prisoner » est une figurine en vinyle en édition limitée, créée en 2017 par l'artiste Luke Chueh, basé à Los Angeles. Tirée à 300 exemplaires, chaque figurine est présentée dans un tube rappelant un flacon de pilules, orné d'une étiquette personnalisée, rembourré de coton et accompagné d'un sachet. Cette pièce appartient à la série « The Prisoner » de Chueh, une œuvre à la fois poignante et conceptuellement provocatrice qui explore la captivité psychologique et chimique engendrée par les traumatismes et la dépendance aux médicaments. La figurine, assise, les bras enlacés autour des genoux fléchis et la tête inclinée en signe de reddition, est réalisée en vinyle rose pâle, une teinte volontairement vulnérable évoquant la fragilité et l'exposition. Cette édition arbore la marque pharmaceutique de l'Oxycontin, l'un des analgésiques les plus controversés, associé à la fois au soulagement et à la dépendance. S'inscrivant dans le champ visuel du street art et du graffiti, cette œuvre constitue une protestation sculpturale contre la médicalisation de la santé mentale et la marchandisation du confort.
Captivité pharmaceutique encapsulée dans un design minimaliste
L'utilisation du flacon de pilules comme emballage et point d'ancrage contextuel est essentielle à la portée conceptuelle d'Oxycontin, le prisonnier. Plus qu'un simple élément décoratif, il fait office de cellule métaphorique. Le flacon en plastique orange, objet familier des armoires à pharmacie américaines, devient une prison de souffrance sourde. La silhouette d'ours à l'intérieur, aux tons doux mais à la posture rigide, exhale une angoisse et une immobilité silencieuses. Ses traits simplifiés font partie intégrante du style visuel caractéristique de Luke Chueh : épuré, anthropomorphique et chargé d'émotion. Cette approche minimaliste permet aux spectateurs de projeter leurs propres expériences et réactions émotionnelles sur le personnage, qu'il s'agisse d'isolement, d'anxiété, d'engourdissement ou de résignation. Dans la lignée du street art et du graffiti, cette œuvre se réapproprie l'iconographie de la consommation et la transforme en un manifeste sur les luttes liées à la santé mentale, tant individuelles que collectives.
Luke Chueh et la voix de la vulnérabilité émotionnelle dans l'art contemporain
Luke Chueh, artiste américain de naissance et de résidence, s'est imposé comme une figure majeure de la culture du vinyle et du récit visuel émotionnel. Son œuvre utilise systématiquement des personnages – notamment son ours emblématique – comme symboles d'un réalisme psychologique masqué par l'iconographie pop. « Oxycontin The Prisoner » approfondit cette approche en faisant explicitement référence à l'épidémie d'addiction aux opioïdes et au recours aux solutions pharmacologiques pour traiter des troubles mentaux tels que le syndrome de stress post-traumatique, la dépression et l'anxiété chronique. L'œuvre de Chueh ne cherche pas à apporter de solution ; elle offre plutôt une prise de conscience. L'ours n'est pas représenté dans une posture de résistance ou d'espoir, mais dans l'immobilité, reflétant la sédation physique et émotionnelle souvent ressentie par les personnes dépendantes de médicaments comme l'Oxycontin. Son utilisation de la sculpture au sein du Street Pop Art et du graffiti élargit le potentiel de cette catégorie en y intégrant des récits introspectifs, sincères et à forte charge thérapeutique.
Une œuvre de collection témoignant de la douleur et de la prise de conscience à travers le street art pop et le graffiti.
Oxycontin The Prisoner n'est pas qu'un simple jouet ou une figurine de collection : c'est une œuvre contemporaine qui témoigne d'une époque de souffrance psychologique généralisée et de la réaction de la société face à celle-ci. En associant un vinyle de collection à des références pharmaceutiques bien réelles, Luke Chueh révèle la fragilité qui se cache souvent derrière un soulagement artificiel. L'emballage, dont les détails rappellent les informations d'une ordonnance, renforce le contrôle institutionnel exercé sur les soins de santé mentale. Tirée à seulement 300 exemplaires, cette édition est très recherchée, non seulement pour sa rareté, mais aussi pour son rôle dans l'exploration de thèmes importants à travers une œuvre d'art tangible et expressive. Au sein de la série The Prisoner, elle confirme la place de Luke Chueh dans le mouvement du Street Pop Art et du graffiti, en tant que conteur de l'expérience humaine intérieure, exprimée par la forme, la posture et le silence.